L’Amour au balcon

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Pièce de William Shakespeare mise en scène par Eric Ruf

Durée : 2h45 avec entracte

Distribution :

Claude Mathieu : La Nourrice

Michel Favory : Le Prince

Christian Blanc : Montaigu

Christian Gonon : Tybalt

Serge Bagdassarian : Frère Laurent

Bakary Sangaré : Frère Jean

Pierre-Louis Calixte : Mercutio

Suliane Brahim : Juliette

Jérémy Lopez : Roméo

Danièle Lebrun : Lady Capulet

Elliot Jenicot : Le Comte Pâris

Laurent Lafitte : Benvolio

Didier Sandre : Capulet

« O Roméo, Roméo, pourquoi es tu Roméo ? Renonce à ton père et abjure ton nom; ou, si tu l’aimes mieux, jure seulement d’être mon amant, et je cesse d’être une capulet »

Tout le monde connaît l’univers de Roméo et Juliette, un grand classique du plus grand écrivain théâtre anglais : William Shakespeare.

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Dans la version d’Eric Ruf nous sommes dans l’Italie des années 30 à Vérone. Deux familles se déchirent depuis la nuit des temps : Les Capulet et  Les Montaigu. Leur haine finira par faire couler le sang dans les deux clans mais l’amour naîtra également entre les deux enfants de chaque famille: Roméo et Juliette. Malheureusement ce n’est pas du goût de tous,  ce qui les mènera à leur triste sort.

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Je sais vous vous dîtes on connaît cette pièce, nous avons tous vu le film avec Léonardo Di Caprio …. Mais vous n’avez jamais vu Roméo et Juliette sous les années 30 avec un langage beaucoup plus familier que celui d’origine. Vous n’avez jamais entendu des chansons de ces années folles sur cette pièce ! C’est le moment de découvrir une toute nouvelle adaptation de ce grand classique ! Le côté chantant d’ailleurs est très agréable !

Si vous êtes un puriste et aimez le texte d’origine, vous risquez de ne pas aimer voir même d’être parfois choqué (scène où le père de Juliette l’insulte et la traite de pute). Ici il y a un mixte entre le texte d’origine et un texte retravaillé au goût du jour. Je pense que la modernisation de cette pièce la rend accessible à un plus large public.

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Quand je pense à Roméo et Juliette j’imagine deux personnes assez jeunes et angéliques. Ici je ne suis pas persuadée du choix des deux comédiens, bien que j’adore le jeu du pensionnaire Jérémy Lopez (jamais déçue). Ici Roméo ressemble plus à un personnage des vieilles séries des années 70 avec sa moustache et parle un peu comme un poissonnier. Juliette jouée par la pensionnaire (nouvellement sociétaire) Sulianne Brahim ne m’a pas convaincue surtout la scène où elle se donne la mort (complètement ratée pour moi). J’avoue que je ne suis pas fan en général de son jeu, je trouve qu’elle soupire trop (sauf dans Lucrèce Borgia où je l’ai trouvé exceptionnelle, la seule fois malheureusement).

Concernant les autres comédiens, mon avis est mitigé. Je vote « oui » pour Didier Sandre (L’allée du roi, sublime en Louis XIV) et Danièle Lebrun dans les rôles des Capulet ainsi que pour la nourrice de Juliette jouée par la sociétaire Claude Mathieu. En revanche du côté des Montaigu ce n’est pas ça, du moins pour Mercutio qui rigole (je n’ai pas compris pourquoi) lorsqu’il meurt (joué par le sociétaire Pierre-Louis Calixte). Ce n’est pas un manque de talent bien au contraire car ce sont tous des comédiens confirmés mais certaines interprétations ne m’ont pas convaincues. Si vous venez pour Laurent Lafitte, vous seriez déçu car il n’a qu’un tout petit rôle pas très intéressant !

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Dommage qu’il y ait quelques bémoles car l’idée d’Eric Ruf aurait put être encore plus réussie. Je suis en générale preneuse des grands classiques modernisés. Ici c’est un peu too much pour moi, mais cela reste agréable à regarder. Petit détail (ou grand détail), les costumes ont été réalisés par Christian Lacroix 🙂

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Eric Ruf avec nos deux amants de Vérone

A vous de vous faire votre opinion, pour cela vous avez jusqu’au 30 mai 2016 pour assister à une représentation à la Salle Richelieu.

My Christmas Time !

La haute gastronomie ne se trouve pas que dans les grands restaurants ! Il vous suffit de pousser la porte de la famille de la petite sirène pour découvrir et savourer des mets délicieux.

Nous sommes 4 : Papa Noël, Pivoines, Les Motordus d’Anne Ju et moi 🙂

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Tous les ans c’est le gentil Papa Noël qui nous ravit les papilles mais depuis l’année dernière, nous avons décidé d’attribuer une tâche bien précise à chacun, afin que tout le monde mette la main à la pâte. La première année fut un succès et c’est avec plaisir que nous avons récidivé  !

Ainsi Les Motordus d’Anne-Ju s’est chargée de l’apéritif et de l’entrée, Papa Noël nous a mitonné le plat principal, je me suis prise pour le meilleur pâtissier et Pivoines nous a fait une décoration digne de son nom 🙂

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J’avoue que nous nous sommes surpassés (comme toujours, lol il faut bien se jeter des fleurs soi-même parfois) et nous y avons surtout mis tout notre coeur à l’ouvrage. J’arrête le blabla et vais commencer à vous faire saliver (s’il vous reste encore un peu d’appétit après les fêtes 😉 )

Tout d’abord la décoration de table : Il faut savoir que Pivoines est une adepte de la décoration d’intérieure et de l’art floral (voir plus haut le lien de son blog). Même s’il n’est pas toujours évident de trouver de nouvelles idées le résultat (magnifique) est toujours là (de l’or dans les doigts) ! A vous d’en juger :

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Passons maintenant en cuisine avec Anne-Ju qui épluche, pilonne, râpe, fouette et farci (gardez l’esprit bien veillant s’il vous plaît) ! Je vous rappelle qu’Anne-Ju arrive tout droit de Bourgogne et nous a préparé une spécialité du coin pour l’apéro : des gougères ! Mais pas de simples gougères, des farcies  (champignons, champignons/chèvre, chèvre/tomates séchées). Le tout accompagné de champagne rosé ! Un vrai délice 🙂

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Nous avons ensuite l’entrée, très raffinée, très délicate, très bonne : Sucettes de boudin blanc de lapin roulées dans des éclats de noisettes accompagnées d’un muffin au potimarron et tomates séchées. A tomber !

Jusque là le dîner est parfait (visuellement et en bouche) mais ce n’est pas fini, je compte bien vous faire saliver davantage avec la suite préparée par le grand chef de la famille : Demi pigeonneau assorti de quenelles de purée de patate douce ! Une assiette digne de son nom de Grand Chef (notre Paul Bocuse de la famille) !! Le tout accompagné d’un petit (tout est relatif) rouge de Bourgogne légèrement fumé. Parfait !

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Maintenant nous allons passer à la touche sucrée crée par mes soins : Le Cheesecake au chocolat blanc, wasabi et son coulis de fruits rouges. Si si j’ai bien dit wasabi et non cela ne pique pas 🙂 Fondant en bouche en tout cas ! J’avoue que je suis assez fière de moi et de voir ma famille se régaler fait plaisir !

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En tout cas il n’en reste plus une miette, tout est parti ! Un repas de noël comme je les aime avec de bons produits, de l’originalité, de l’artistique, de l’esthétique, de la technique,  de la légèreté (juste ce qu’il faut ni trop ni moins), des bulles, de vraies saveurs, des papilles en ébullition, de la bonne humeur et surtout beaucoup d’amour 🙂

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Plus belle la vie à Edimbourg III

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Auteur : Alexander Mc Call Smith

L’Histoire

Nous voici dans le troisième volet de nos fameuses chroniques d’Edimbourg. Dans ce tome nous pouvons dire en partie bye bye au 44 Scotland Street après le départ de Bruce pour Londres et Domenica pour l’île aux pirates ! Nous allons également quitter l’Ecosse le temps d’un voyage anthropologique à Malacca pour Miss McDonald et d’un voyage à Paris où le jeune prodige Bertie se perdit! Notre amie Pat qui dût quitter le 44 Scotland Street suite au départ de Bruce va reprendre ses études et tomber amoureuse mais de qui ? Notre ami peintre et poète Angus Lordi sera bouleversé par le vol de son chien Cyril. De nouveaux personnages feront leur apparition comme Eddie, Antonia, Wolf …. et d’autres nous quitterons.

« Hélas, les chiens avaient toujours tort quand ils mordaient ; cela faisait partie du contrat social établi entre le chien et l’homme. Tu peux vivre avec nous, d’accord, mais ne nous mords pas. »

« Savez-vous que le chewing-gum est illégal à Singapour ? Je dois dire qu’à mon sens c’est l’une des lois les plus éclairées qui soient. Je ne supporte pas de voir les gens mâcher du chewing-gum : ça leur donne l’air si vide, si bovin ! Je suis désolé, mais quand je vois quelqu’un mâcher du chewing-gum, je ne peux m’empêcher de le comparer à une vache. C’est une activité vraiment crétine ! »

Avis:

Une nouvelle chronique qui m’a enchanté une fois de plus ! Je vois progressivement mes petits personnages évoluer comme mon chouchou Bertie, Matthew, Pat . La partie concernant Miss MacDonald à Malacca m’a le moins intéressé mais sans cela c’est encore un vrai plaisir à lire  et ce n’est pas fini ! Je vous ferai découvrir la suite en 2016 🙂

Note : 4,5/5

Liebster award # 3

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Voici mon 3ème Liebster Award, vous allez me connaître par coeur à force 🙂 C’est le dernier pour l’année 2015. Rendez-vous peut être pour de prochains en 2016 !!  C’est grâce à la nomination de ma soeur Les Motordus d’Anne-Ju que je vais répondre à ce Liebster Award (tu vois je t’avais dit que je ne t’oublierais pas) avec grand plaisir  et partager un peu de moi avec vous 🙂

Je ne vous rappelle plus le principe du Liebster  Award et je ne ferai pas de nouvelles présentations. Pour cela, vous pouvez vous référer à mon premier Liebster Award 🙂

Voici les questions :

As tu envie de faire ce Liebster ?

Bien sûr que j’en ai envie !! Avec du retard certes , mais je ne permettrai pas de na pas y répondre (surtout au tien 😉 )

Ton petit déjeuner idéal  ?

Oh cela dépend de l’humeur de mon estomac. Mais sinon je dirais un chocolat chaud accompagné de baguette bien fraîche, bacon anglais grillé, baked beans, d’oeufs à la coque ou  brouillés, des corn flakes au miel (j’en ai mangé à l’étranger, c’est une tuerie) et des amandes et fruits secs.

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Le moment de la journée que tu préfères et pourquoi ?

La fin de journée, c’est le moment où je me sens plus productive et commence aussi à me détendre 🙂

Quel métier, inavouable tu aurais aimé faire ?

Je n’ai pas de métier inavouable.  Voyageuse c’est un métier ? Peu importe la réponse, je garde ce choix 🙂

Voyageuse

La chose que tu as le plus en horreur ?

Les gens qui passent leur temps à se plaindre et qui ne savent pas se remettre en question.  Et les araignées (beurk)

Le héro ou héroïne de livre que tu rêverais d’être

J’ai le droit d’en choisir plusieurs ? Je dirai Inès dans le livre d’Agnès Martin-Lugand (Entre mes mains le bonheur se faufile) et Bella Swan (Twilight : j’assume)

                      bella

Et celui ou celle que tu rêverais de tuer ?

Cela ne me saute pas à l’esprit. Il y en a peut être mais là je ne vois pas.

Si tu devais choisir un talent tu prendrais lequel ?

Savoir chanter et être autodidacte (piano, guitare, violon ….)

Le film que tu connais par coeur, que tu as regardé des milliers de fois et limite un peu honte de le dire ?

J’assume tout et sans hésiter la BOUM !!! Je le connais par coeur et le regarde chaque fois qu’il passe à la télé (j’ai aussi le DVD) mais je fais la même chose avec l’Etudiante, la Gloire de mon Père, le Château de ma Mère, le Premier jour du reste de ta vie (<3) et les chansons d’amour !

        la-boum    gloire  garrel

T’amuserais tu plus avec le Diable ou l’Ange ?

Les deux car on est tous mi ange mi démon

Ferme les yeux et dis moi où tu as envie d’être à cet instant précis !

J’hésite entre la cours de Louis XIV et un cottage en Ecosse au chaud sous un plaid devant un feu de cheminée 🙂

    Tournage Versailles    cottage ecosse

Je ne nomme personne mais les blogueurs et blogueuses qui veulent répondre aux mêmes questions sont les bienvenues 🙂

Comme je t’aime, je te déteste

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Comédie romantique française d’Anne Giafferi

Sortie le 11 novembre 2015 – Durée :1h30

Bande annonce : ici

Synopsis :

Gabrielle (Isabelle Carré) mère célibataire découvre que sa fille de 17 ans (Alice de Lencquesaing) est enceinte de Simon (Thomas Soliveres). Ce dernier n’accepte pas l’arrivée du bébé et décide de fermer les yeux dessus. Gabrielle se met en tête que Simon n’ayant pas connu son père (non reconnu à la naissance) reproduit le même schéma . Elle décide de retrouver Ange (Patrick Bruel), le soit disant père de Simon le suppliant à maintes reprises de rencontrer Simon et le raisonner . Ange , célibataire endurci et grand séducteur, refuse de prêter main forte et nie tout lien de parenté avec Simon. C’est le début d’un long travail d’acharnement pour Gabrielle !


Mon avis :

Une comédie romantique bien populaire ! J’adore les belles histoires sauf qu’ici le scénario ne m’a pas vendu du rêve ! Si je mets un trois c’est pour Patrick Bruel qui je trouve est un bon acteur (Prof, Le prénom, Une vie…) ainsi que le reste du casting : Isabelle Carré (Le refuge, Entre ses mains, Se souvenir des belles choses…) et Thomas Soliveres (L’étudiante et Monsieur Henri, Les Gorilles..) qui dans ce film se voit offrir un rôle plus important. L’histoire est … comment dirais je ? Mignonnette ! Il n’y a pas de grandes surprises et j’ai trouvé le film assez fade, plat. Encore un film où on pose son cerveau et qui honnêtement ne mérite pas de débourser une place au cinéma sauf pour les amateurs du genre 🙂 Surtout qu’en ce moment il y a de meilleurs films à l’affiche !! Attendez qu’il passe sur le petit écran !


Note : 3/5

Perd la tête

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Pièce d’August Strindberg mise en scène par Arnaud Desplechin

Durée : 1h55

Distribution

Martine Chevallier : Margret, nourrice du capitaine
Thierry Hancisse : Le pasteur , frère de Laura
Anne Kessler : Laura, épouse du capitaine
Alexandre Pavloff : Le docteur Oestermark
Michel Vuillermoz : Le capitaine
Pierre Louis Calixte : Nöjd
Claire De La Rue Du Can : Bertha, fille du capitaine et Laura

« Oui. Je suis un homme, et je pleure. Un homme n’a-t-il pas des yeux ? Ne se nourrit-il pas, tout comme une femme ? N’est-il pas blessé par les mêmes armes, glacé par les mêmes hivers, brûlé par les mêmes étés ? »

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Michel Vuillermoz, Pierre-Louis Calixte et Thierry Hancisse

 

Cette pièce Suédoise date de 1887. Elle évoque la lutte permanente entre le capitaine et sa femme au sujet de l’éducation de leur fille. Chacun souhaite éduquer son enfant selon ses idéaux. Le capitaine veut lui donner une éducation laïque et l’envoyer à la ville, tandis que Laura sa femme souhaite élever sa fille selon ses propres convictions religieuses et la garder près d’elle. Une lutte sans merci prend place jusqu’à semer le doute sur la paternité du capitaine et le faire plaider la folie !

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Nous nous retrouvons dans une situation où ici la femme a le pouvoir ce qui était rare pour l’époque. Quoique derrière tous les grands hommes se cachaient des femmes et cela depuis la nuit des temps ! Mais ce pouvoir est dû à l’intelligence, la perversité de ces femmes, enfin je devrais préciser de l’épouse du capitaine. On rêve de voir Laura payer pour sa méchanceté gratuite d’autant plus que cette dernière joue les victimes auprès du médecin qui n’y voit que du feu, d’un frère qui voit bien le jeu de sa soeur mais laisse faire et d’une gouvernante qui suit les ordres. Tout est orchestré pour donner l’illusion de la folie de son mari qui lui même fini par y croire aussi !

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Thierry Hancisse et Anne Kessler

Deux heures où nous voyons un couple se battre et où la lâcheté de certains se révèle. Anne Kessler , Sociétaire, incarne une épouse prête à tout pour arriver à ses fins jusqu’à faire croire à la folie de son mari tout en se victimisant. J’avoue que son côté geignant m’a un peu agacé , alors qu’elle joue une garce qui cache bien son jeu, je trouve cela sur joué. En tout cas tout le long de la pièce je n’ai eu qu’une envie qu’elle se taise (arrête de pleurer) et surtout que Laura voit la situation se retourner contre elle ! Dans ce cas là je ne parle plus du jeu des comédiens mais de l’histoire, celle d’un homme seul manipulé par les femmes, par sa femme !

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Martine Chevallier et Michel Vuillermoz

Dans le rôle du mari, du capitaine nous avons Michel Vuillermoz, Sociétaire, qui incarne avec brio la folie , l’homme malmené ! J’aime beaucoup ce comédien. Pour ceux qui ne voient pas de qui je parle , il suffit de citer quelques films où vous l’auriez aperçu comme « Camille redouble », « Un dernier pour la route » ou bien dans les rôles de Cyrano de Bergerac et Tartuffe à la Comédie Française. Cela vous revient sûrement ! Il nous montre encore sur scène l’étendue de son talent et rend même le personnage du Père attachant !

Même les rôles secondaires sont remarquables: Thierry Hancisse (redistribué cette année, cela fait plaisir), Martine Chevallier ….

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Arnaud Desplechin et les comédiens

Ce n’est ni une comédie, ni une tragédie mais une machinerie dans laquelle se trouve un homme pris au piège par la perversité d’une femme, par la rancoeur de sa femme ! Cette pièce arrive sur sa fin , il vous reste jusqu’au 4 janvier 2016 (sinon il faut espérer qu’elle soit reprogrammée l’année prochaine) pour aller admirer le talent des comédiens de la troupe du Français et la sublime mise en scène d’Arnaud Desplechin à la Salle Richelieu de la Comédie Française.

English Breakfast

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Voici mon premier article gourmand et vous connaissez ma passion pour les pays anglo-saxons . Alors je vous emmène bruncher au Lizard Lounge .

Une chose que j’aime faire le dimanche « Bruncher ». C’est un vrai moment convivial autour d’un petit déjeuner/déjeuner. Et la première fois que l’on m’a fait découvrir le Brunch à Paris était dans ce petit pub Irlandais « Lizard Lounge ».

Il faut savoir qu’il ouvre à midi et si vous êtes nombreux je vous conseille d’y être à l’ouverture car à l’intérieur le nombre de places y est limité et surtout il se remplit très vite en raison de son franc succès !

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Ici on Brunch à l’heure Irlandaise : bacon, baked beans, pancake…… Le concept est très simple vous avez dans un premier temps un petit buffet étalé sur leur comptoir. Tout ce qui s’y trouve est à volonté (non non je ne blague pas) : Céréales, fromage blanc, miel, salade de fruits frais (je précise), thé, café, et différents jus de fruits.

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Ensuite vous choisissez sur la carte le plat qui vous plaît (produits frais servis, on a vu également sur les cuisines): cela va du classique English Breakfast (Saucisse, Oeufs, Bacon, toast…) allant du Small au Big et ensuite les différents Eggs Bénédict soit bacon, épinards ou saumon . Je prends systématiquement les Eggs Bénédict au bacon 🙂 Tous ces plats sont accompagnés de pommes de terre sautées , pain et confiture.

Brunch

Vous pouvez si vous le désirez prendre des extras : pancakes (avec sirop d’érable ils sont à tomber), baked beans, bacon, saucisses ……

Quoiqu’il en soit vos papilles ne seront pas déçues. Pour cause chaque fois que je fais découvrir ce lieu les gens demandent toujours à y revenir !

De plus vous êtes dans un décor très agréable avec le petit côté industriel irlandais. On se croirait dans une distillerie avec à l’étage les grandes cuves en zinc et au rez de chaussé une magnifique sculpture en fer forgé ! La musique pop rock anglaise en fonds et l’accent so british des employés vous plongent totalement à l’heure irlandaise le temps de bruncher 🙂

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Prix du brunch : Entre 20 et 25 € par personne
Rendez vous au
18 rue du Bourg Tibourg
Paris 4
Métro Hôtel de Ville

Le petit Turc

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Auteur : Metin Arditi

L’Histoire :

Tout part de la signature du fameux tableau « L’homme au gant », peint par Elie Soriano, un juif turc exilé à Venise à l’époque de la renaissance vénitienne. Élève prodige de Titien considéré comme l’auteur de ce tableau mais dont l’authenticité de la signature est remise en question dans ce roman. Notre jeune peintre fréquente les ateliers des plus grands, sous une identité d’emprunt (Être juif à l’époque et le proclamer dans l’Italie de la renaissance n’était pas de bon augure). Il est au sommet de sa gloire lorsqu’une liaison le dévoile et l’amène à comparaître devant les tribunaux de Venise pour hérésie. Le jeune peintre finira par obtenir cette reconnaissance tant attendue mais devra faire face à de nombreuses rivalités. Dans ce roman M.Arditi retrace le destin mouvementé de cet artiste né juif en terre musulmane à Constantinople, nourri de foi chrétienne. Vous imaginez le tableau 🙂

« Les émotions, ce sont des vagues qui te balaient sans que tu puisses comprendre ce qui t’arrive »

« Au fond ce qui dérange les autres, c’est que je ne fais rien comme eux »

« Le maître savait décrire les passions et les émotions comme personne. Il ne les apaisait pas, il les exacerbait. C’était la peinture des passions faite par un homme capable de les dominer. La peinture d’un homme sans faille. Fort et sûr de lui. Le maître était une forteresse ».

« Cent fois dans la journée Elie avait tenté de dire à Zeytine :
– L’envie de peindre me saisit à tout instant. Elle me pénètre de partout. Je la sens en moi comme un dard planté dans ma chair, puis elle s’évanouit sans crier gare. Et je ressens la honte qu’éprouve un homme lorsqu’il a envie d’une femme et qu’il reste impuissant. »

Avis :

J’ai reçu ce livre en cadeau de la part de la maman (ancienne institutrice) d’un ami . Cette oeuvre a reçu le prix Jean Giono en 2011. En voyant cela je me suis dit « Mon dieu, ça doit être hyper intello, inaccessible et barbant » . En réalité je me suis totalement trompée. Ce livre est passionnant. On découvre l’univers des marchés de Constantinople où l’on voit grandir notre personnage principal ainsi que les traditions juives et musulmanes. L’auteur a un vrai don pour conter et nous faire vivre la découverte des femmes et du sexe au travers du regard d’Elie mais aussi son don pour la peinture, son désir de ressembler à tous ces grands peintres et de pouvoir un jour enfin peindre des scènes religieuses (choses qui étaient interdites chez lui). Il finit par s’exiler en Italie et là nous plongeons dans les couleurs de la renaissance, et nous avons la peur au ventre que l’identité de notre artiste ne soit révélée. C’est assez drôle les religions étaient et sont toujours au centre de nombreux conflits et peurs. Ce livre pourrait traverser le temps sans en changer certains détails qui au 21ème siècle demeurent. Dans cette lecture on accompagne notre jeune turc et on ne lui souhaite qu’une chose, le voir accomplir ses rêves. J’ai vraiment eu le sentiment de voyager au travers de différents pays et cultures et de vivre en Italie avec les plus grands peintres de la renaissance. On rentre vite dans la peau du personnage. La lecture de ce roman de 280 pages se fait toute seule et pour ceux qui ne sont pas amateurs d’art ou simplement connaisseurs, ne vous rebutez pas, au contraire !!

Note : 5/5